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Infolettre juillet 2018

Pour ce mois de juillet, nous vous proposons de lire la première partie de la transcription de ce qui a été dit dans l'atelier sur nos peurs lors de l'université d'été 2017.

A noter sur vos agendas deux dates importantes :
le dimanche 14 octobre 2018, la famille SMA vous invite à participer à une journée pour inaugurer la Semaine de Prière pour les missions. Cette journée sera organisée de façon différente en région, sur Nantes, Lyon et Paris. Surveiller vos boites aux lettres pour plus d'informations.
Les dates de la prochaine Université d'été : du lundi 26 aout 2019 après-midi au jeudi 29 aout 2019 midi.

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et pour prier sur le  blog international

Bonne lecture



Question 1 Quel est notre sentiment personnel dominant, nos réactions par rapport à ce phénomène et aux migrants ? 

Phénomène normal – la migration existait toujours il s’agit de gérer ces nouvelles relations.
Les défis d’accueil sont immenses
S’ouvrir, une expérience au Niger avec des images de violence, des Africains en souffrance. C’est incompréhensible, pourquoi les jeunes doivent-ils tenter cette expérience de traverser la mer ?
Fragilité, je me sens fragile, difficultés pour accueillir, comment gérer ses propres limites sa propre fragilité et celle des migrants eux-mêmes, quand leur statut est en jeu.
Souffrance des migrants, c’est celle-ci les fait sortir de chez eux, prendre la route… Souffrance, aussi, face à notre impuissance, à nos questions, nos différentes manières d’accueil en famille. Comment faire ?
Il y a les images angoissantes des bateaux remplis des têtes noires, ce sont des images négatives, des images qui font peur. Nous nous sentons manipulé par les médias. Il y a une méconnaissance transmise par ces images négatives…
Les migrants qu’on ne voient pas. Je suis née en Belgique, j’y avais des copains de travail. A Paris il y a plus de migrants que de Français de souche… on peut se sentir soi-même « migrants » chez soi, dans certain quartier….
La rencontre d’un migrant. C’est une invitation à échanger, une occasion d’être un peu plus curieux, accueillant. Moi aussi j’ai des sentiments mélangés : peurs, craintes et je pense que celui qui est devant nous ressent les mêmes choses. J’ai la conviction que l’on peut partager nos résistances.
Il faut du courage devant un inconnu. Passer au-delà de l’image du migrant, aller vers un autre, une autre vie. Expérience à Calais où j’ai eu le cœur serré devant les gens qui ne peuvent pas passer en Angleterre. Il nous faut le courage pour les accueillir en France… lutter contre le cliché immigré, le Front National. Avoir confiance dans les richesses qu’ils apportent en restant dans notre pays pendant des décennies
De la colère – les migrations sont une richesse et pourquoi les bloquons nous encore. Il y a trop de contradictions crées par les politiques.
A cause d’une configuration mondiale, on réagit de manière complexe, comme pour le Front National.
Inconnu : Il y a des Irakiens à Limonest. C’est difficile de faire tomber la barrière de la langue, les aprioris…. Comment connaitre leurs vies avant et ce qu’ils souhaitent vivre chez nous… les biens matériels ne suffisent pas.
A Vintimille, ils sont là, ils passent, parfois ils sont acceptés, parfois ils sont sous les ponts…
Au cœur du Jura, on ne pouvait pas imaginer rencontrer une famille venant du Kosovo… peur de la rencontre, étonnement devant ces 4 familles kosovares et de leur méfiance entre eux…
Chez nous « c’est impossible qu’ils restent sur place », il faut donc se bouger pour les accueillir, rechercher un logement, etc.
Changement dans la façon de voir et de parler, il faut faire un effort personnel pour aller vers…, savoir dire, essayer de comprendre et de se faire comprendre par ceux qui ne sont pas en contact direct avec les migrants… prendre le risque de faire face à des préjugés…
Tristesse, face aux difficultés, pour rentrer dans la culture de l’autre. Souffrance, devant des réactions du style : « ce n’est pas la peine de se lancer. »
Désertification dans les villages en Afrique où on voit les filles qui partent au Nigeria, les garçons quittent aussi le village, il y a moins de mains pour le travail à la maison… et même s’ils connaissent les conditions de travail là-bas, qui ressemblent à de l’esclavage, avec du travail même le dimanche. Et même s’ils voient les conséquences de leur départ, ils repartent quand même.
Insécurité, mais pas pour moi parmi les migrants, car partout je suis invité, mais pour le migrant, car il est d’abord un étranger, il s’attend à repartir… Après 20 ans d’expérience au Kaïr avec les Soudanais, je vois qu’ils fuient toujours quelque chose, ils veulent repartir…la sécurité supposée en invite d’autres, ça attire. Ceux qui sont vraiment immigrés vivent dans une insécurité perpétuelle, ils ne veulent pas que les autres viennent.
Nous sommes comme les Egyptiens, sentiment de peur devant le nombre… ils sont envahissants…
Peur de l’impuissance… Je suis envahie de compassion, mais il ne faut pas en faire une affaire individuelle, ne pas être seule, et parfois se sentir dépassé…face à… l’islam
Peur de l’inconnu, peur des autres avec leur mouvement de rejet complet. Ce n’est pas en mettant des murs que cela réglera les problèmes. Peur de s’installer dans une politique de rejet.
L’accueil en famille est plus souple et permet de décrisper certaines situations de rejet.
Inquiétude devant leur nombre, ils sont de plus en plus à quitter leur pays, à se retrouver sur les routes, à subir des atrocités.
Qu’est-ce qu’ils sont venus faire là ? c’est la réaction du monde ambiant
Ils ont traversé le désert…
Il y a des déplacements en plusieurs sens, nord//sud, est//ouest…
La liberté de circulation est mise en danger, changer de pays, bouger est légitime et naturel.
Par la force des choses, les femmes et les hommes acceptent de se déraciner, ils gardent leurs racines certes, mais doivent s’implanter partout où ils passent, et se réarracher continuellement. C’est dramatique, notre première réaction est de l’ordre du recul, du scepticisme par rapport à leur discours, on met le migrant pratiquement dans la situation d‘être obligé de mentir pour que son histoire devienne crédible.
Leur arrivée amène les pays d’accueil à se poser des questions et à se mettre en mouvement.
Difficultés pour moi, comment imaginer l’horreur et les raisons de leur départ : Est-ce qu’un certain nombre de récit ne sont pas… pas forcement des discours stéréotypés incohérents…mais ils parlent de drames humains.
Compatir ne suffit pas, il faut agir de manière intelligente. Donner et recevoir, s’engager. Solidarité, une solidarité intime avec l’autre qui est un autre moi-même. Interpellation. Admiration. Sécurité.
Comment les accueillir à leur arrivée, ils ont subi tant de traumatismes pendant leur chemin ? Ils viennent de très loin, d’un enfer….
Avec le réseau Welcome, je participe à l’accueil de migrants et c’est pour moi une façon de remercier pour l’accueil recu au Niger, c’est une contrepartie.
Avec le secours Catholique et 10 ans d’alphabétisation, je m’aperçois que nous ne connaissons pas vraiment le monde de la migration, nous avons une obligation d’ouverture.
La migration est une chance, mais une « chance compliquée » Si nous restons entre nous, village à village, nous nous connaissons, mais nos horizons sont limités, cela ne facilite pas la mission. Nous risquons de ne pas accéder au sens de l’autre, à la richesse de sa différence.
Face à cela, il me faut garder la distance, connaitre mes limites, ne pas me laisser manger, m’engager jusqu’au bout

Travailler à avoir un regard positif comme celui du Christ

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