1) En quoi d’autres textes bibliques, que je connais, nourrissent ma
réflexion et motivent mon action vis-à-vis des migrants ?
2) Actes 8-4 définit les chrétiens comme des « dispersés »
annonçant la bonne nouvelle. En quoi la migration constitue-t-elle un enjeu
important pour la mission aujourd’hui ?
3) Comment mon expérience missionnaire constitue-t-elle une ressource
importante dans le débat sur la question des migrants ?
Les textes :
Mathieu 25 « J’étais un
étranger… »
Plusieurs participants ont mis l’accent
sur les récits de rencontre avec Jésus, sur son regard sur les étrangers :
La samaritaine, le bon samaritain, la cananéenne, le centurion, la femme
adultère… ces textes manifestent la possibilité pour chacun à être accueillis.
La lecture des actes nous montre aussi
la difficulté d’accueillir. Faut-il être circoncis pour être baptisé ?
Cela souligne la difficulté d’intégrer un groupe ou de s’ouvrir à un autre
différent de soi.
Les 10 commandements, et le
« grand » commandement des chrétiens. Je suis aimé de Dieu et je suis
amené à aimer mon prochain comme un autre moi-même.
Aller parmi les nations. Souviens-toi
que tu as été étranger. Voici que je me tiens à la porte.
Le Notre Père, faire que cette prière
devienne réalité.
La migration, enjeux pour la mission
aujourd’hui ?
A la suite des premiers chrétiens, qui
ont annoncé l’Evangile à travers le monde, les migrants catholiques apportent à
l’église leur témoignage de foi.
Il y a la richesse, par exemple par la
présence d’un prêtre étranger dans une paroisse. Des paroisses de ville voient
la participation à la messe du dimanche se multiplier par la présence d’une
communauté africaine ou asiatique. Cela redonne du dynamisme, mais aussi
inquiétude d’une fermeture car une présence trop nombreuse d’africains venant
d’un même pays peut fermer la porte à ceux de pays différents.
Des paroisses, qui semblaient frileuses
et refermées sur elles-mêmes, se sont mobilisées quand il a fallu accueillir
des réfugiés, de bonnes volontés s’ont apparus et des liens durables ont été créés.
Un autre vient, il vient me déranger,
cela me dérange et me met en mouvement.
La migration est une chance, car elle
permet de brasser des rites, des façons de vivre la foi de façon différente, de
se poser des questions, d’élargir ses connaissances…
C’est un pas vers l’Eglise Universelle,
nous sommes tous appelés à être des instruments de la parole de Dieu.
Expérience missionnaire et ressources
dans la débat sur les migrants :
Notre expérience missionnaire nous aide
à aller vers les autres en faisant tomber les préjugés, dépasser nos peurs, à
faire confiance à la bonne volonté des autres, à ne pas généraliser, à démonter
les clichés, à souligner ce qu’on a en commun…
Nous avons été l’étranger, celui qui a
été accueilli. A notre tout d’être celui qui accueille.
Le missionnaire est doublement étranger,
il l’est dans son pays de mission, il va apprendre une langue, des usages, être
avec, devenir fils de… Puis quand il rentre chez lui, tout a changé. Est-ce que
c’est son pays, sa famille, lui qui ont changé ? Il doit à nouveau
s’adapter. Cela permet de comprendre les difficultés à « s’intégrer »
pour les migrants et à expliquer aux autres cette difficulté.
Nous pouvons témoigner de nos
rencontres, car connaitre l’AUTRE évite la peur, cet AUTRE peut devenir un
voisin, un collègue… L’autre est une ALTER-EGO, il est MOI et il est AUTRE
VIVRE AVEC.
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